ÉVASION !

Sans doute ce besoin que nous avons tous ou presque de rechercher à un moment ou un autre un véritable contact avec la nature n’ira qu’en croissant ! Tout ce que peut offrir de fascinant et de pratique la ville ou une région suffisamment urbanisée a un véritable revers : l’absence de ce lien vital et viscéral avec les éléments ! Humer l’air pur, écouter le silence vivant de la montagne, entendre la sève couler dans les feuilles et les fleurs, admirer le temps qui s’écoule… et se reposer, penser, philosopher, s’abandonner !

 

Quiétude et grands espaces… le Haut-Jura

La France recèle des endroits magnifiques capables de nous offrir ces moments bienfaisants. Certains semblent moins connus ou prisés, a priori, et surtout… à tort ! Ils sont pourtant les plus à même de nous surprendre et nous émerveiller ; exemple avec le Haut-Jura dont on ne peut avoir qu’un immense coup de cœur !

La région est un enchantement, et s’offre comme l’exemple même de ces grands espaces ou le lien homme-nature est si intime, si subtil, si abouti que le plus joli qualificatif qui vient alors à l’esprit est : harmonie. Ici, commence la quiétude et les grands espaces ! Preuve en est quand il s’agit de localiser la région : ces grands axes et ces villes qui nous servent si souvent de repère y sont absents, préservant les lieux de trop grandes affluences. Disons quand même qu’il y a Saint-Claude que l’histoire des pipes, en particulier, permet de localiser chez nombre d’entre nous. Le Haut-Jura est là, longuement étiré du nord-est au sud-ouest entre un Rhône et un Doubs, tous deux encore montagnards ! Ici, la géographie s’indiffère des limites de départements, de régions et même de pays ! Du Crêt de la Neige au Mont Tendre, de Nantua à Morbier… les roches soulevées, plissées, arquées imposent leurs reliefs accessibles et leur chlorophylle forestière ou prairiale, parmi lesquelles s’offrent des eaux pures.

  • C’est le parc naturel régional du Haut-Jura, aux multiples panoramas, aux cascades et vallées, aux tourbières et lacs (de Génin, de Coiselet, de Bellefontaine, des Mortes, des Rousses, de Lamoura…), aux magnifiques forêts (royaume originel de l’épicéa) : espaces préservés de faune et de flore où l’on peut y faire de surprenantes rencontres avec des chamois, peut-être découvrir les empreintes du lynx, ou entendre le grand tétras.
  • C’est le prétexte à de nombreuses activités sportives pour les randonneurs, VTTistes et trailers avec de multiples sentiers et voies (lire encadré) dont la Traversée du Jura. Pour l’escalade, le parapente aussi.
  • C’est un pays de détente, de pêcheurs (la Valserine n’est-elle pas la première rivière labellisée « Rivières Sauvages » en France !), de fromages (du Morbier au Bleu de Gex) et de produits de terroir. Avec de très belles visites à réaliser : Espace des Mondes Polaires à Premanon, Musée des Maquettes à Clairvaux-les-Lacs, Charliluce et son Toys Shop à Moirans-en-Montagne, et de bien jolis petits villages.

Et si vous preniez La Voie du Tram ! Entre Bellegarde et Chézery, il fut un temps où l’on pouvait utiliser un « tram », moyen idéal pour se déplacer en l’absence de toute circulation automobile. Désaffectée en 1940, cette voie s’étire sur 19 km entre 380 et 672 m d’altitude, sur un dénivelé de 1118 m en pente douce. Réaménagée depuis 1991 en sentier de grande qualité, elle permet d’accéder à de nombreux sites de la manière qui vous convient le mieux : à pied, pour écouter la nature et découvrir la fabuleuse histoire du tram (panneaux d’interprétation), en VTT, pour tester les modules spécialement installés, ou en course à pied, où vous pourrez chronométrer vos performances grâce aux bornes kilométriques.

 

L’évasion et l’atypique

Dans le Haut-Jura comme dans d’autres régions de France, il est possible de s’offrir de grands moments hors l’ordinaire en alliant évasion et atypique ! Pour dormir, pour séjourner et vous reposer, des hébergements vous permettent de vivre le temps d’un séjour à la manière du trappeur canadien, de l’éleveur mongol, ou du coucou dans les houppiers…

Sur terre, sous terre, dans les airs, sous l’eau, sur l’eau, dans la glace, dans la roche, dans une bulle, un cube, une soucoupe, une prison, une gare, une cabane, sur un arbre, dans un arbre, entre deux arbres, parmi les oiseaux, les écureuils… aux sons du vent, des feuilles qui bruissent et des nuits étoilées, les choix sont immenses.

Mais attention… si rechercher des lieux de séjour et d’hébergement inhabituels est jubilatoire, le succès de ces belles adresses étant au rendez-vous, rares sont celles où la possibilité d’une réservation « de dernière minute » existe. À plus forte raison bien sûr durant les périodes de congés scolaires, de ponts et jours fériés ! Puisque ce ne sont que rarement les meilleures périodes, autant tout faire pour s’offrir quelques jours les semaines plus calmes : c’est là, vraiment que vous profiterez au maximum de la magie de ces instants. À moins que vous ne puissiez réserver suffisamment tôt et que vous profitiez de ce temps d’attente pour préparer votre séjour avec minutie. Vous irez ainsi jusqu’au bout de votre envie d’exceptionnel en sélectionnant quelques visites, ballades et circuits eux aussi insolites, quelques restaurants inhabituels, etc.

 

Dans les bois, dans le bois, pour entendre battre le cœur des arbres

Partir, quitter le quotidien… Rompre ! Il est là, le vrai besoin. Vivre autrement, adopter un rythme différent… des nécessités pour garder la tête sur les épaules, retrouver du punch, et affronter à nouveau une certaine monotonie de la vie quotidienne. Pour cela, il apparaît qu’une majorité d’entre nous a besoin du contact avec le bois, reliquat de ce lien immémoriel qui nous lie à l’arbre. Les cabanes sont ainsi, de loin, ces habitats atypiques qui sont les plus recherchés. Vivre dans le bois, que ce soit au sol ou perché, offre un bien-être fou et nous recontacte sans doute avec quelque chose qui serait de l’ordre de nos origines.

C’est quoi un frêne ? Un grimpereau des bois ? Une faîne ? Questions incongrues ? Peut-être ! Pas sûr ! Comment protéger ce que l’on n’aime pas, et aimer ce que l’on ne connaît pas ? S’évader en forêt, vivre près des arbres est toujours (ou devrait l’être ?) source d’apprentissage et d’émerveillement. Et même on ne voulant rien apprendre en s’évadant, ce que peut apporter la campagne, la nature, le temps de quelques nuits est unique quand on choisit bien son point de chute : les sons du vent et les chants des oiseaux, la beauté d’une anémone des bois ou d’un coprin chevelu, et la grandeur envoûtante d’un hêtre, d’un chêne ou d’un sapin. En France, des hébergements merveilleux, et leurs hôtes qui le sont tout autant, nous offrent ce rêve très accessible et réellement dépaysant : y goûter réveille rapidement ensuite le besoin d’y retourner. L’immense majorité de ceux qui les fréquentent est unanime sur ce sujet : l’évasion est LÀ ! Véritable bouffée d’air pur et de nature oblige.

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