De quel habitat rêvez-vous ?

À l’ère du confort et du bien-être, il n’a jamais été aussi facile de trouver l’habitat de ses rêves, pour qui le souhaite et peut financièrement y accéder, aidé ou non. La révolution du bâti pour les particuliers est plus forte maintenant qu’elle ne l’a jamais été. Qu’il s’agisse d’agrandir l’existant ou de construire intégralement un futur logement, les possibilités sont nombreuses et répondent globalement à tout ce dont peuvent rêver des personnes qui veulent se faire plaisir et dans le souci de plus de respect de l’environnement. Toutes les conditions sont réunies pour cela et c’est l’occasion idéale pour en profiter.

Des siècles d’un habitat qui a peu changé

À bien y regarder, l’habitat n’a que peu évolué dans les différentes cultures et sociétés du monde au cours des derniers siècles. Ni en aspect ni véritablement en confort. Ce sont essentiellement les éléments mobiliers qui se sont améliorés et qui ont peu à peu simplifié la vie au quotidien, allégeant ce qui, il faut bien le reconnaître, était le plus souvent des corvées, puisqu’elles prenaient énormément de temps et d’énergie en s’ajoutant aux activités professionnelles. Chez nous, curieusement, les maisons anciennes d’avant la révolution industrielle, en pierre notamment, nous paraissent aujourd’hui de meilleure facture que ne le furent celles qui suivirent. Construites en matériaux robustes et plutôt naturels, où la pierre, le bois et les terres cuites avaient la part belle, elles correspondaient exactement à ce dont nous rêvons aujourd’hui : un habitat (très) durable, sain et peu incident sur l’environnement, puisque réalisé avec des matériaux locaux et non polluants. Mauvais sort de l’histoire, ce qui a permis leur réalisation autrefois, à savoir des ressources facilement accessibles et abondantes, s’est peu à peu inversé au fur et à mesure que l’organisation du travail visant à plus de rentabilité s’est fondée sur la rapidité et donc la mécanisation, l’automatisation. Extraire des pierres, les tailler et les mettre en œuvre, itou pour le bois, sont des opérations devenues financièrement inaccessibles pour les plus modestes, d’où la vétusté croissante de leurs logements. En ce sens, l’apparition de constructions plus légères, à base de nouveaux matériaux manufacturés (briques, moellons de ciments, béton, tuiles mécaniques…), fut un formidable atout. Pour autant, ces constructions nouvelles n’ont pas apporté de véritables changements dans l’aspect ni dans l’usage quotidien. Il fallait les chauffer beaucoup, les éclairer souvent et les entretenir sans cesse pour les maintenir en bon état.

Et tout s’est accéléré !

Avec ces logements-là, la physionomie des bourgs et des villes a énormément changé puisque des quartiers entiers de lotissements sont apparus, et des secteurs de constructions collectives aussi ; plus accessibles, donc plus nombreux, d’autant que l’accroissement de la population s’y ajoute. Ce dont on n’avait pas forcément conscience entre 1850 et 1970, c’est que cette forte poussée urbanistique était lourde de conséquences pour l’environnement et la santé. Consommer sans trop compter, user abondamment d’énergies fossiles, intervenir massivement sur l’espace sans considération pour l’eau, la terre et la vie, etc. a largement été le cas dans tout le secteur de l’habitat, autant que dans d’autres secteurs de production. Pire, les constructions « légères », mal isolées, sont devenues terriblement énergivores par obligation, pour pouvoir y vivre décemment.

Beaucoup de très mauvaises habitudes se sont prises durant ces décennies, rendant très compliquée la tâche visant à changer radicalement de stratégie ces dernières années. Des siècles de maisons en dur (y compris l’habitat plus léger en matériaux manufacturés) avec quatre murs et un toit à deux pentes, et de nombreuses décennies de « gaspillage » énergétique ne s’effacent pas en vingt ans ! C’est si vrai que les architectes et concepteurs actuels savent imaginer aujourd’hui des habitats ayant l’apparence des maisons traditionnelles, plus ou moins de style régional, pour satisfaire une clientèle qui y est attachée. Pourtant, elles sont fondamentalement très différentes dans leurs structures et matériaux pour répondre aux exigences actuelles des réglementations européennes et nationales, enfin devenues très exigeantes. Qu’on se le dise, la maison la plus confortable et économe n’a pas forcément un aspect nouveau. Ces savoir-faire sont d’ailleurs une aubaine quand il s’agit de repenser entièrement un logement ancien tout en en gardant l’enveloppe et l’apparence externes.

L’envie de changement total 

Le passage progressif de la campagne à la ville a été un terreau favorable à la créativité. Sans revenir sur l’histoire du mouvement moderne, en architecture, et ses nombreux balbutiements de la fin du dix-neuvième siècle au milieu du vingtième, disons qu’il y a eu cette période pour nous habituer à l’idée de changement dans la manière de se loger, et dans la manière de penser le logement (merci Le Corbusier, pour ne citer que lui !). Pourtant, ce n’est que depuis quelques décennies que l’incroyable synergie s’est peu à peu établie entre de nombreux éléments autrefois assez éloignés entre eux de notre société, laissant ainsi se dessiner la grande révolution que nous vivons actuellement. Disons que ce sont rencontrées, d’un coup, des considérations économiques, des considérations sociales et des considérations environnementales, que les sciences de la physique ou de la chimie ont dû se mettre au service de la dernière-née, l’écologie, que la gestion des espaces et ressources naturelles ont appris à se servir des dernières technologies, et que les velléités humaines de toute nature ont dû trouver un terrain d’entente.

Nouvelles idéologies et nouvelles obligations, nouveaux concepts, nouveaux matériaux, nouveaux outils, nouvelles façons de vivre et de travailler, nouvelles aspirations, nouvelles technologies, nouvelles visions du monde… tout se télescope, comme jamais dans l’histoire de l’humanité, dans des sociétés comme la nôtre. L’habitat en est une traduction parfaitement visible. Des propositions nouvelles (ou présentées comme telles) de formes de maison ou de logements collectifs, et d’intérieurs, ont commencé à trouver leurs adeptes, et pas seulement auprès des jeunes, un peu de partout sur le territoire national, et pas seulement en ville. Une maison cube ou minimaliste ne fait plus peur, pas plus qu’une maison en bois ou couverte de verdure. L’envie de rompre totalement avec ces décennies de « constructions légères » très énergivores ou de vieux habitats inconfortables est bien réelle. Seules les maisons de caractère, anciennes, qu’elles soient modestes ou non, tirent leur épingle du jeu, et c’est tant mieux. Nous l’avons dit, elles ont un fort potentiel dans le développement durable, et les moyens de les adapter qualitativement aux exigences actuelles existent. Pour le reste, c’est souvent si cher à revaloriser et avec des résultats pas toujours probants qu’il vaut bien mieux envisager la construction plutôt que la rénovation.

Construire offre des atouts considérables

De quelles maisons rêvons-nous ? Il y a d’abord les facteurs bien concrets des contraintes, que nous voulons les plus faibles possible :

  • Le moins de temps et d’efforts à consacrer pour la gestion quotidienne (chauffage, ménage, entretien, fermeture ouverture des portes et volets, surveillance et sécurité…). La robotique, la domotique, la qualité des matériaux utilisés et celle des nouveaux chauffages apportent toutes les réponses, en plus des qualités intrinsèques du bâti devant répondre aux normes imposées par les réglementations thermiques en cours (impulsées dans la transition énergétique).
  • Le moins de dépense possible. Les mêmes réglementations vont exactement dans ce sens en permettant de construire des logements naturellement très climatisés et lumineux, donc à très faible consommation d’énergie. Le choix de matériaux de bonne qualité pour les menuiseries, les revêtements intérieurs et extérieurs et les aménagements (cuisine et salle de bain notamment) est essentiel pour limiter durablement les frais de rénovation.
  • Un agencement idéal pour répondre à la vie familiale souhaitée. Le temps des espaces totalement ouverts est révolu, car il a montré ses limites quand plusieurs activités qui imposent des conditions différentes y sont menées en même temps. Chacun doit pouvoir faire ce qu’il souhaite sans être gêné par autrui et sans gêner autrui. Pour autant, trop d’espaces clos n’attirent plus, d’où l’usage de nombreuses astuces comme les verrières d’intérieur, ou les cloisons modulables, les portes à galandage… Mais l’agencement idéal sert aussi les déplacements entre les divers postes de la maison (de la réserve de bois au poêle, du stationnement aux placards de rangement des courses…) ou d’une pièce (préparation, lavage, cuisson… dans la cuisine).
  • Le plus de lumière possible et de facilité de gestion de cette dernière. Nous recherchons beaucoup la lumière naturelle, bienfaisante, sans pour autant accepter l’éblouissement, la sensation d’air froid ou la surchauffe. C’est dans la qualité des ouvertures et des vitrages (baies, fenêtres, puits de lumière, verrières…) et dans l’emplacement et l’exposition des sources lumineuses (plafonds, murs, nord, ouest, sud…) que se trouvent les réponses, ainsi que dans les nouveaux stores et systèmes d’occultation, les nouvelles pergolas. Le choix des éclairages artificiels (à led, notamment) est aussi crucial.
  • Un habitat adapté à nos goûts, et « qui nous ressemble » ! La dernière formule, très « tendance » rejoint évidemment nos goûts, et trouve sa réponse dans le sur-mesure et la personnalisation. Beaucoup d’architectes et constructeurs nous laissent une part importante de choix et de décision à ce niveau. Le plus souvent, pour des raisons financières très compréhensibles, il s’agit en réalité de choisir, dans un panel de versions ou d’adaptations autour d’un modèle de base donné, les possibilités qui nous plaisent.

Jamais il n’avait été possible de s’offrir la possibilité de répondre à autant de critères, et construire est vraiment devenu le meilleur moyen d’y parvenir aujourd’hui. Mais construire c’est aussi pouvoir satisfaire des attentes nouvelles et maintenant essentielles pour beaucoup d’entre nous : celles liées à plus de respect de l’environnement !

Quand l’habitat porte en lui le bonheur et la satisfaction de l’esprit

Peut-on échapper à cette façon qu’ont certaines personnes de vouloir afficher de manière très ostentatoire leur « niveau de vie » aux yeux de tous ? Pas facile d’y croire, mais le fait est qu’il y a une part sans cesse croissante de personnes qui veulent afficher une philosophie bien différente et tellement plus louable : celle d’un véritable souci de moindre impact sur leur environnement. Il est formidable de savoir que c’est possible aujourd’hui de trouver des habitats capables d’y répondre ; et peut-être encore plus formidable de pouvoir afficher son bonheur dans d’ingénieuses conceptions, modestes en apparence et pourtant à très haute valeur environnementale.

Sans doute, apprenons-nous peu à peu à plus admirer ceux qui savent trouver la paix de l’esprit face aux enjeux écologiques et sociaux avec de bien intelligentes solutions de vie que ceux qui sont restés dans ces périodes où l’on pensait que pour bien vivre il fallait montrer ses richesses !

Un grand mouvement de compréhension des intérêts en jeux pour l’avenir de l’humanité se met en place ici et là dans le monde. Il est bien qu’il se développe dans les pays les plus favorisés, comme le nôtre. Nous avons aujourd’hui la possibilité de choisir de gaspiller ou non, de consommer inutilement ou moins, de chercher des solutions différentes de celles que notre histoire à fait naître, pour vivre heureux autrement. Se soucier fondamentalement de ces questions c’est réfléchir aux autres, à l’avenir, aux problèmes du monde, et de choisir le rôle (si petit et si grand à la fois) que nous souhaitons y avoir. Les choix « responsables » et de développement durable que chacun peut faire sont éminemment bienfaisants pour le moral. Oui, le bonheur se trouve dans une tiny-house ou une roulotte, dans une maison container, dans le cocon d’un habitat de fustes ou d’un petit chalet !

Ces propositions ont déjà montré toute leur pertinence et leurs atouts. Elles répondent également aux nouvelles réglementations et s’ajoutent magnifiquement aux maisons à ossature bois, aux habitats à énergie positive, aux logements basse consommation… pour offrir un très beau panel de solutions pour un bien-vivre accessible au plus grand nombre.

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